Cartes et topos

 

L'apparition et la multiplication des topos traduisent l'essor de la discipline et accompagnent son développement. Depuis Descente en ski, les plus beaux parcours de France d'Elie Bertillot paru en 1947, le topo se transforme au fil des ans. La formule de base reste la même, avec des fiches techniques donnant quelques clefs essentielles : difficulté, orientation, temps de la course… Mais le format évolue. Après la génération des Traynard (années 60-70) puis des 100 plus belles de la collection Rébuffat (années 80), le topo des années 90 devient plus petit, « prêt à emporter » ; le nombre de courses présentées par massif se densifie et les données s'affinent, notamment au niveau des cotations de difficulté.

L'autre « guide » essentiel du randonneur est la carte topographique. Au début des années 60, le Grenoblois Jean-Jacques Bach, assisté sur le terrain de Claude Traynard, innove : il trace sur la carte un itinéraire de randonnée pédestre (en bleu) mais aussi de ski de randonnée (en rouge). Même si à l'époque, reconnaît-il, « pour 300 cartes vendues, 20 seulement le sont aux skieurs ». Sa première carte, publiée chez Didier Richard en 1960, couvre ainsi le massif de Belledonne ; 35 autres suivront. Ce n'est que vers la fin des années 60 que l'IGN reprend à son compte le principe, en inversant les couleurs des tracés…